L’ALTRUISME

 

 

L'altruisme est le désir de répondre aux besoins des autres, de remplir leurs aspirations et de remédier à leurs souffrances.

Cela implique de leur accorder de la valeur de la considération.

Être concerné par le sort de l'autre, bien sûr, c'est une motivation.

L'égoïsme est au coeur de la plupart des problèmes que nous affrontons aujourd'hui :

l'écart croissant entre les riches et les pauvres, l'attitude du « chacun pour soi » qui ne fait qu'augmenter, mais également l'indifférence à l'égard des générations à venir.

 

Dans le bouddhisme, l'altruisme est considéré comme une évidence et à compter, comme la meilleure qualité humaine que l'on puisse cultiver.,

Mais il n'a effectivement pas de place dans le système économique.

Nous sommes dans une société individualiste et narcissique, mais si l'on montre que la nature humaine n'est pas aussi égoïste qu'on le dit et que l'on peut cultiver ces qualités - parce que je crois que non seulement on les a, mais qu'en plus on peut les cultiver -, nous ferons un grand pas en avant.

D'ailleurs, dans la réalité quotidienne, notre existence est le plus souvent émaillée d'actes d'amitié, de coopération, de manifestations d'affection et de prévenance.

 

Alors comment le cultiver ?

 

 

Aristote disait que l'on devient vertueux en pratiquant la vertu. Tout petit, à un an à peine, les enfants apprécient les gens bienveillant et manifeste une résistance à l'égard des personnes rudes.

Il ne faut pas laisser ce potentiel se flétrir.

La famille et la société ont un rôle à jouer : la première en donnant aux enfants un maximum d'affection et le bon exemple ; la seconde par l'éducation coopérative, nettement plus positive et efficace que la compétition pour résoudre les problèmes.

 

Est-ce cela compatible avec l'agressivité de la société ?

 

Il faut donner une force aux enfants pour leur permettre de ne pas être désarçonné lorsqu'ils se font agresser et pour se rendre compte que répondre trop vite à des provocations n'est pas la bonne solution. On devrait être bien plus fié de ne pas être entré dans une rixe que d'avoir donné un coup de poing plus fort que le voisin.

Il faut donc revaloriser ces comportements de maturité, de calme et de force d'âme en apprenant à ne pas se laisser aller à toutes les émotions qui nous passent par la tête.

Dans la vie de tous les jours il y a beaucoup plus de gestes de solidarité, de tendresse et d'entraide que d'actes de violence.