LA MEDITATION

Aujourd'hui, la méditation connaît un succès fulgurant. Impossible à chiffrer, car aucun organisme ne fédère les pratiquants, mais depuis peu, elle entre dans toutes les sphères de la société, y compris en France.

 

Il y a bien sûr la méditation religieuse mais aussi, de plus en plus une pratique laïque, individuelle ou de loisirs, en entreprise, à l'hôpital, dans l'armée, les prisons, l'école...

 

Et ce n'est que le début.

 

Car, depuis une vingtaine d'années, les recherches sur ce sujet ont mis en évidence une foule de bienfaits psychologiques et médicaux.

 

Mieux, l'étude du cerveau en actions nous démontre même que cette pratique, pourtant qualifié de contemplative le modifie profondément dans sa structure.

 

Et le faite évoluait vers plus de sérénité, grâce à une meilleure compréhension des émotions et des états d'âme, mais aussi et surtout, plus de compassion et d'altruisme !

 

C'est là un des aspects étonnant de la méditation : elle semble offrir à chacun des réponses à ses propres questions, quelles qu’elles soient, tout en facilitant sa relation aux autres.

 

C'est une pratique universelle il ne s'agit pas de devenir quelqu'un d'autre, de manipuler son cerveau de s'élever, mais de reconnaître en soit la dimension profonde de notre humanité.

 

Un vrai remède à la souffrance, car chacun d'entre nous disposons du potentiel nécessaire pour s'affranchir des états mentaux qui entretiennent nos souffrances et celles des autres, pour trouver la paix intérieure et pour contribuer au bien des êtres.

 

La méditation nous apprend à entrer à chaque fois à neuf dans le présent, comme pour la première fois. Elle nous intéressait a changé, si ce n'est le monde, au moins le regard que nous portons sur lui, en le débarrassant de nos préjugés...

 

La méditation ne répond pas à un besoin, mais un désir. Un désir de paix, de simplicité, d'intériorité et de spiritualité...

 

Si ce désir est plus fort aujourd'hui, c'est sans doute que notre vie est plus agitée, plus compliquée, plus extérieur, plus superficielle que jamais. Nous vivons dans une société de consommation, qui est aussi une société du spectacle et de la vitesse.

 

La méditation, c'est à peu près le contraire : une façon d'être plutôt que d'avoir, une école du dépouillement, de la lenteur de l'immobilité...

La France semble redécouvrir la méditation un peu plus tard que les États-Unis, peut-être parce que ce pays rassemble des individus venant du monde entier, vraisemblablement plus ouverts que nous aux cultures extra européennes, spécialement asiatiques.

 

Mais la méditation, dans son geste inaugural, remonte au bouddha, il y a 25 siècles... Alors, quelques décennies de plus ou de moins !

 

Notre qualité de vie est déterminée par la façon dont notre esprit traduit le monde extérieur en monde intérieur.

 

On peut être misérable alors qu'on a tout pour être heureux, ou parfaitement serein dans des conditions adverses.

 

Inspirée du bouddhisme, la méditation peut être pratiquée de manière séculière, comme c'est actuellement le cas en Occident.

 

Elle peut aussi nous engager sur un chemin de transformation vers un état d'être optimal où l'on s'est débarrassé des poisons mentaux que sont la haine, les désirs vains et obsédants, la rumination... Pour atteindre la paix et la liberté intérieure.

 

À notre époque où on est souvent victime du stress, l'exercice de la méditation peut nous aider à trouver un équilibre émotionnel bienvenu.

 

Elle est, de plus, crédibilisée auprès des plus sceptiques par des études scientifiques menées depuis des années, qui démontrent ses effets positifs sur la santé physique et mentale.

 

La mode de la méditation relève d'un phénomène de compensation de carence : nous vivons dans un environnement de plus en plus bruyant et agité, ou la naissance est interrompu.

 

À tel point que, pour beaucoup, il est difficile de se centrer sur une tâche, ou même sur la personne qui leur fait face, sans regarder les textos qui arrivent sur leur portable ou même sans répondre à chaque appel !

 

Cette carence de continuité psychologique, l'intériorisation, est à la source de souffrance psychique, car il s'agit de besoins humains fondamentaux. Or, la méditation nous aide à savourer l'existence.

 

Non seulement parce qu'elle nous rend davantage capables de ne pas nous noyer dans nos ruminations, que nous identifions plus vite, mais aussi parce qu'elle nous aide à mieux apprécier les bons moments, auxquels elle nous rend plus profondément présents.

 

Finalement, elle nous permet de vivre à notre époque agitée sans y laisser trop de plumes. Elle a donc de beaux jours devant elle.